L’Algérie traverse une « phase » critique marquée notamment par une opacité autour de la prochaine présidentielle et par des difficultés à trouver une issue à la crise, a estimé ce samedi 24 novembre le président du RCD, Mohcine Bellabes.

Mais malgré ce sombre tableau, le RCD soutient que des solutions existent pour casser la mécanique dans laquelle le régime cherche à installer le pays.

« Notre rôle n’est pas de faire uniquement ce constat. Nos alertes quant aux dérives et fausses solutions conçues dans les laboratoires du système pour écarter le peuple algérien de la décision ont, à chaque moment, été accompagnées de propositions et à diverses périodes d’actions. Je ne dis pas cela pour prendre acte mais pour affirmer haut et fort que des solutions existent et que la perte d’espoir est précisément l’objectif poursuivi par le pouvoir pour promouvoir le binôme morbide du statu quo ou le chaos », souligne-t-il.

Selon lui, « les entraves que subit la justice, les atteintes aux libertés et la violation des lois par ceux là mêmes qui les promulguent consacrent aujourd’hui l’arbitraire ».

Appel à la vigilance

Face à l’opacité qui entoure la prochaine élection présidentielle, le RCD appelle les algériens à la « vigilance » et à s’impliquer dans les luttes pacifiques.

« Le temps est à la vigilance et à la participation de toutes les Algériennes et de tous les Algériens dans les mobilisations et luttes pacifiques pour les libertés publiques et syndicales afin de renforcer les segments d’émancipation et de progrès », soutient Mohcine Bellabes qui suggère que le régime entend reconduire les mêmes procédés pour le prochain scrutin.

 « A moins de cinq mois des élections présidentielles, aucune lueur n’est venue éclaircir le brouillard qui assombri le devenir immédiat de notre pays. A défaut de débat sur les conditions d’organisation de cette élection, sur des visions d’avenir pour rompre avec l’échec et l’autoritarisme, sur des projets et propositions de sortie de crise, nous assistons à un étalage public des luttes d’influence entre dirigeants sans légitimité et sans envergure », constate le RCD.

« Leur objectif est de faire perdurer la culture politique ancrée chez les hommes du système qui fait que le chef de l’État doit être choisi en amont du scrutin et non pas par légitimé par le sacre du suffrage universel pour donner au pays un exécutif fort », critique-t-il.