14 juin 1830
Trois ans après le coup d'éventail donné par le dey d'Alger au consul de France, les Français débarquent en Algérie et prennent Alger le 5 juillet. Les confréries religieuses appellent à la guerre sainte.
24 décembre 1847
Reddition de l'émir Abd el-Kader.
1848
La Constitution déclare l'Algérie territoire français. Elle est organisée en " trois départements français ". Les colons obtiennent une représentation au Parlement.
octobre 1870
Après le rétablissement de la République, le décret Crémieux déclare " citoyens français les israélites indigènes des départements de l'Algérie ".
1871
En Kabylie, insurrection dirigée par El Mokrani.
1873
La loi Warnier francise la propriété, spoliant familles et tribus.
1881
Le code de l'indigénat instaure une série de mesures exceptionnelles, plaçant les indigènes en dehors du droit commun.
1900
L'autonomie budgétaire est accordée à l'Algérie.
1916
Révoltes dans le Constantinois.
mars 1926
Création en France de l'Etoile nord-africaine, première organisation indépendantiste, Messali Hadj en devient le secrétaire général en juin. Dissoute en 1929, elle renaît en 1933 et est à nouveau dissoute en 1937.
1936
Naissance officielle du Parti communiste algérien.
1937
30 janvier, le Sénat repousse sans débat le projet Blum-Viollette de réforme en Algérie
Octobre
Le Parti du peuple algérien (PPA), fondé en mars par Messali Hadj, triomphe aux cantonales d'Alger.
novembre 1942
Débarquement anglo-américain en Algérie et au Maroc.
10 février 1943
Ferhat Abbas publie le Manifeste du peuple algérien.
octobre 1943
Rétablissement du décret Crémieux qui avait été aboli par le régime de Vichy 12
décembre 1943
Discours de Constantine du général de Gaulle
7 mars 1944
Ordonnance accordant l'égalité civile aux musulmans d'Algérie.
1945
24 avril
Déportation de Messali Hadj. 1er mai Manifestations nationalistes dans toute l'Algérie.
8 mai
Massacres de Sétif, Guelma et Kherrata, dans le Constantinois : les manifestations nationalistes font plus d'une centaine de victimes chez les Européens, la répression qui s'en suit entraine plusieurs dizaine de milliers de morts parmi les Algériens. Le bilan est estimé entre 5000 et 6000 ; le chiffre officiel algérien est de 45 000.
1946
2 juin
Lors des élections à l'Assemblée constituante, l'Union démocratique du manifeste algérien (UDMA), fondée en mars par Ferhat Abbas, obtient plus de 70% des voix dans le collège musulman.
23 octobre
Messali Hadj crée le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD).
20 septembre 1947
Adoption d'un statut qui " maintient l'Algérie au sein de la République française " et réduit à néant tout espoir d'indépendance.
1954
mars
Fondation à Alger du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA), qui veut unir le mouvement nationaliste et agir par l'insurrection armée. Il se transforme en Front de libération nationale (FLN), en novembre. Le FLN se dote d'une branche armée, l'ALN (Armée de libération nationale), et subdivise le territoire algérien en provinces administratives et militaires, les wilayas
1er novembre
La " Toussaint rouge ". Le FLN organise une série d'attentat dans toute l'Algérie provoquant la mort de 7 personnes.
5 novembre
Le MTLD est dissous par les autorités françaises.
3 décembre
Annonce par Messali Hadj de la création du Mouvement national algérien (MNA), qui conteste la ligne suivie par le FLN.
10 décembre
Débat à l'Assemblée nationale sur la politique française en Afrique du Nord. Envoi de renforts militaires en Algérie.
1955
5 janvier
François Mitterrand, ministre de l'Intérieur, prône le recours à la force et présente un programme de réformes pour l'Algérie.
15 janvier
François Mauriac publie dans l'Express un article dénonçant la torture : " La question "
20 janvier
Premières grandes opérations de l'armée française dans les Aurès.
1er février
Jacques Soustelle est nommé gouverneur général de l'Algérie.
15 février
Soustelle s'installe à Alger : " Un choix a été fait par la France : l'intégration. "
1er avril
L'Assemblée vote une loi qui permet d'instaurer l'état d'urgence en Algérie pour six mois.
18-24 avril
Conférence afro-asiatique de Bandoung , en Indonésie. vingt-neuf pays d'Afrique et d'Asie se réunissent pour la première afin de définir une position commune anticolonialiste.
20 août
Soulèvement des paysans dans le nord du Constantinois.
30 août
Maintien sous les drapeaux de la classe 1954.
12 septembre
Interdiction du Parti communiste algérien. Suspension du quotidien Alger républicain, dirigé par Henri Alleg
1956
1er février
L'Assemblée nationale, élue le 2 janvier, investit le gouvernement Guy Mollet.
2 février
Jacques Soustelle quitte Alger, acclamé par la populationeuropéenne.
6 février
Guy Mollet est accueilli à Alger par de vives manifestations d'hostilité. C'est la " journée des tomates ". Le Général Catroux, ministre résident en Algérie démissionne. Robert Lacoste le remplace.
14 février
Le pétrole jaillit pour la première fois dans le sud de l'Algérie.
12 mars
L'Assemblée nationale vote les " pouvoirs spéciaux ". L'article 5 stipule que " Le gouvernement disposera en Algérie des pouvoirs les plus étendus pour prendre toutes les mesures exceptionnelles commandées par les circonstances, en vue du rétablissement de l'ordre, de la protection des personnes et des biens et de la sauvegarde du territoire ". La décision de recourirà l'armée marque un tournant dans le dispositif répressif du maintien de l'ordre.
22 avril
Ralliement officiel de Ferhat Abbas au FLN.
18 mai
20 militaires français sont massacrés et mutilés près de Palestro.
été 1956
Affrontements entre maquis du MNA et du FLN qui tournent à l'avantage de ce dernier.
20 août
Congrès FLN dans la vallée de la Soummam : création du Comité national de la révolution algérienne (CNRA).
30 septembre
Deux attentats FLN à la bombe dans des cafés à Alger fréquentés par des jeunes Européens, le Milk-Bar et La Cafétéria, font 1 mort et 62 blessés.
22 octobre
Détournement de l'avion qui transportait de Rabat à Tunis plusieurs leaders du FLN, dont Ahmed Ben Bella. Ils sont incarcérés en France. Alain Savary, secrétaire d'Etat aux affaires marocaines et tunisiennes, démissionne.
1er au 5 novembre
Echec de l'intervention franco-britannique en Egypte contre la nationalisation de la Compagnie universelle du canal de Suez décrétée par le président égyptien, Gamal Abdel Nasser.
15 novembre
Le général Salan est nommé commandant en chef en Algérie.
1957
7 janvier
Une ordonnance du superpréfet d'Alger confie au général Massu commandant la 10e division de parachutistes les pouvoirs de police sur le Grand Alger. Le général Massu doit rétablir l'ordre contre les attentats FLN qui ensanglantent la cité et démanteler la " zone autonome d'Alger " (ZAA) du FLN dirigée par Yacef Saadi, basé dans la Casbah. Début de la " bataille d'Alger ".
16 janvier
Attentat au bazooka contre le général Salan.
11 février
Fernand Iveton, membre du Parti communiste algérien qui avait posé une bombe, vite désamorcée, dans l'usine où il travaille, est guillotiné.
5 avril
Après ses prises de position contre l'utilisation de la torture, le général Pâris de Bollardière est relevé de son commandement et mis aux arrêts.
21 mai
Chute du gouvernement Guy Mollet.
29 mai
Un commando FLN massacre tous les hommes du village de Melouza, partisans du MNA.
11 juin
Arrestation de Maurice Audin, membre du PCA, il est torturé et assassiné le 21, son corps ne sera jamais retrouvé. Henri Alleg est arrêté peu après.
12 juin
Investiture du gouvernement Bourgès-Maunoury.
12 septembre
Démission de Paul Teitgen, secrétaire général de la police à Alger, en protestation contre la pratique de la torture par les parachutistes du général Massu.
24 septembre
Le chef FLN de la zone autonome d'Alger, Yacef Saadi, est arrêté.
30 septembre
Le projet de loi-cadre pour l'Algérie est repoussé à l'Assemblée nationale. Maurice Bourgès-Maunoury présente la démission du gouvernement.
octobre
Capture d'Abderrhaman Ben Hamida. Démantèlement complet de la zone autonome d'Alger du FLN. Fin de la " bataille l'Alger ".
2 octobre
Robert Lacoste, ministre résident, et André Morice, ministre de la défense, inspectent le barrage électrique édifié à la frontière algéro-tunisienne, la " ligne Morice " qui doit empêcher les infiltrations du FLN.
1958
8 février
En riposte aux attaques du FLN provenant du territoire tunisien, le village de Sakiet-Sidi-Youssef est bombardé par l'aviation française ; 69 civils sont tués et 130 blessés, dont de nombreux enfants.
13-21 février
Habib Bourguiba saisit le Conseil de sécurité de l'ONU pour l'affaire de Sakiet et la France dépose plainte contre " l'aideapportée par la Tunisie aux rebelles algériens ". Paris et Tunis acceptent une offre de " bons offices " anglo-américaine.
25 février
Robert Murphy, conseiller diplomatique au département américain, arrive à Paris pour sa mission " bons offices ".
13 mai
A Alger, le siège du gouvernement général de l'Algérie est envahi par les manifestants européens. Création d'un comité de salut public présidé par le général Massu.
14 mai
Investiture du gouvernement Pierre Pflimlin. Le général Massu lance un appel au général de Gaulle. Déclaration du général Salan : " Je prends en main provisoirement les destinées de l'Algérie française. "
29 mai
Le général de Gaulle accepte de former le gouvernement.
1er juin
Investiture du gouvernement de Gaulle.
4 au 7 juin
Premier voyage du général de Gaulle en Algérie, qui déclare : " Je vous ai compris ! " et déclare qu'il n'y a en Algérie " que des Français à part entière avec les mêmes droits et les mêmes devoirs ".
7 juin
Le général Salan est nommé délégué général du gouvernement et commandant en chef en Algérie.
2 juillet
Nouveau voyage du général de Gaulle en Algérie.
20 août
Les chefs de l'ALN remanient la direction du FLN à leur profit.
19 septembre
Constitution du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), présidé par Ferhat Abbas.
28 septembre
La nouvelle Constitution française est approuvée en Algérie par 95 % des suffrages exprimés.
3 octobre
Discours du général de Gaulle à Constantine annonçant un plan de cinq ans de développement économique et de promotion culturelle et sociale de l'Algérie et rappelle l'existence de la " personnalité algérienne ".
23 octobre
Conférence de presse du général de Gaulle, qui propose au FLN " la paix des braves ". Cette proposition est rejetée le 25, par le FLN réuni au Caire, en Egypte.
13 décembre
L'Assemblée générale de l'ONU repousse par 18 voix et 28 abstentions contre 35 une résolution reconnaissant le droit de l'Algérie à l'indépendance.
19 décembre
Le général Salan est remplacé par le délégué général Paul Delouvrier et le général Challe.
21 décembre
Le général de Gaulle est élu président de la République.
1959
27 au 30 août
Première " tournée des popotes " du général de Gaulle en Algérie.
16 septembre
Le général de Gaulle annonce le principe du recours à l'autodétermination (après pacification) pour les Algériens par voie de référendum.
19 septembre
Georges Bidault forme le Rassemblement pour l'Algérie française.
1960
24 janvier
Début de la " semaine des barricades ".
2 février
L'Assemblée nationale vote les pouvoirs spéciaux pour un an.
10 février
Réorganisation de la justice militaire dans les départements algériens : création, par le gouvernement, du Comité des affaires algériennes et suppression des services d'action psychologique de l'armée.
24 février
Découverte à Paris du réseau Jeanson de soutien au FLN.
3-7 mars
Nouvelle " tournée des popotes " de De Gaulle. Il parle d'" Algérie algérienne liée à la France ".
14 juin
Dans une déclaration, de Gaulle offre aux chefs de l'insurrection de négocier.
25-29 juin
Echec des pourparlers de Melun entre les émissaires du GPRA et les représentants du gouvernement.
5 septembre
Procès du réseau Jeanson.
6 septembre
Publication du Manifeste des 121 sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie.
7 octobre
Publication d'un contre-manifeste intitulé : " 185 intellectuels français condamnent les apologistes de la désertion et de la soumission ".
4 novembre
A la télévision, de Gaulle parle de " République algérienne ".
22 novembre
Louis Joxe est nommé ministre d'Etat chargé des affaires algériennes.
9-13 décembre
Le voyage de De Gaulle en Algérie est le prétexte à Alger et à Oran à de violentes manifestations européennes, puis musulmanes.
19 décembre
L'Assemblée générale de l'ONU reconnaît le droit de l'Algérie à l'indépendance.
1961
Début 1961
Fondation à Madrid de l'Organisation armée secrète (OAS).
8 janvier
Référendum sur le projet de loi concernant l'autodétermination. Le oui obtient 75,25 % des suffrages exprimés en métropole et 69,09 % en Algérie.
20-22 février
Ahmed Boumendjel (négociateur du FLN) rencontre Georges Pompidou à Lucerne et à Neuchâtel, en Suisse.
17 mars
Annonce de pourparlers entre la France et le GPRA.
11 avril
Le général de Gaulle, dans une conférence de presse, se déclare persuadé que l'Algérie sera un " État algérien souverain ".
22 avril
Les généraux Challe, Jouhaud et Zeller, peu après rejoints par le général Salan, s'emparent du pouvoir à Alger.
25 avril
Oran est aux mains des putschistes, mais le coup échoue à Constantine. Le gouvernement décrète l'état d'urgence, et le recours à l'article 16 de la Constitution.
26 avril
Échec du putsch. Reddition du général Challe puis de Zeller. Salan et Jouhaud entrent dans la clandestinité.
20 mai
Ouverture des négociations d'Évian.
13 juin
Les négociations d'Évian sont suspendues.
9 août
Benyoucef Benkhedda succède à Ferhat Abbas à la tête du GPRA.
8 septembre
Attentat manqué de Pont-sur-Seine contre le général de Gaulle.
17 octobre
La manifestation rassemblant 20 000 Algérien, à l'appel du FLN, contre le couvre-feu imposé par le préfet de police de Paris Maurice Papon est violement réprimée. Plus de 11 000 personnes sont arrêtées dans la nuit.
Répression violente de la manifestation du FLN à Paris.
1962
5 février
Conférence de presse du général de Gaulle : il annonce que l'issue en Algérie est proche.
8 février
Manifestations anti-OAS à Paris. Intervention brutale de la police au métro Charonne : 9 morts.
11 février
Ouverture du dialogue entre le GPRA et le gouvernement français aux Rousses, dans le Jura.
26 février
Début d'une vague d'attentats sans précédent de l'OAS à Alger.
7 mars
Ouverture de la deuxième conférence d'Évian.
18 mars
Signature des accords d'Évian.
19 mars
Cessez-le-feu. Christian Fouchet est nommé haut commissaire de France en Algérie.
26 mars
Fusillade de la rue d'Isly à Alger. L'armée tire sur les manifestants européens : 46 morts.
29 mars
Mise en place de l'Exécutif provisoire, présidé par Abderrahmane Farès.
8 avril
Par référendum, les accords d'Evian et la politique du général de Gaulle sont approuvés par 90,70 % des suffrages exprimés.
Mai
L'exode des Européens d'Algérie se transforme en panique.
15 juin
Contacts entre l'OAS et le FLN pour faire cesser les attentats, " accords Susini-Mostefaï ", le 17.
1er juillet
Référendum sur l'autodétermination en Algérie. Le oui obtient 99,72% des suffrages exprimés.
3 juillet
Reconnaissance officielle, par la France, de l'indépendance de l'Algérie. Le GPRA arrive à Alger.
5 juillet
Célébration de l'indépendance de l'Algérie. Enlèvements et exécutions de pieds-noirs à Oran.
22 juillet
Luttes intestines dans l'Algérie indépendante. Ahmed Ben Bella et ses amis annoncent, à Tlemcen, la formation d'un " Bureau politique " contre le GPRA.
22 août
De Gaulle échappe à un attentat au Petit-Clamart, organisé par un commando pro-Algérie française.
Fin août
Incidents sanglants entre wilayas rivales en Algérie. Début des assassinats contre des harkis.
Septembre
L'Armée nationale populaire (ANP) commandée par le colonel Houari Boumediene fait son entrée à Alger.