Conférence de presse des candidats du RCD
DECLARATION LIMINAIRE
Le RCD entame, aujourd’hui, la campagne officielle pour les législatives du 4 mai prochain. Cette élection intervient dans un contexte de crise financière aigue conjuguée à une volonté manifeste du pouvoir de réduire tous les espaces de liberté et de contestation.
Le harcèlement et la répression dont sont victimes, au quotidien, l’opposition démocratique, les syndicats et les organisations professionnelles autonomes, les militants des droits de l’Homme, les journalistes et même les blogueurs sont devenus le seul mode opératoire du régime algérien. A cela s’ajoutent, les velléités de retour au parti unique à travers, notamment, les dispositions contenues dans la nouvelle loi électorale.
Une fois de plus, en militants de la cause démocratique, nous sommes appelés à assumer nos responsabilités devant le peuple algérien. Nous nous faisons un devoir de combattre toute dérive autoritaire qui hypothèque l’avenir de notre pays. Le pessimisme, ou pire, l’indifférence, est un luxe que nous ne pouvons nous permettre.
Le RCD n’est pas un parti comme les autres. Il n’est pas de ceux qui attendent les échéances électorales pour tenter d’exister. Notre quotidien, c’est les préoccupations de nos concitoyens. Débattre et écouter sont le viatique sur lequel s’appuient toutes les solutions contenues dans le projet du RCD pour construire, en accord avec les aspirations de notre peuple, une société libre, juste et prospère.
Le RCD a toujours été à l’avant-garde des questions qui agitent notre société et a toujours proposé des solutions pour une Algérie tournée vers la justice et le progrès: il a été le premier, pour ne pas dire le seul, à inscrire dans son programme la laïcité, l’officialisation de la langue amazigh, l’abrogation du code la famille, la réforme de l’école, de la justice, de l’administration et bien d’autres thèmes qui constituent, aujourd’hui, la substance du débat national. Notre parti est aussi l’initiateur de l’appel à la résistance citoyenne contre le terrorisme islamiste. Plus récemment, le RCD a été le premier à avoir appelé, en 2011, à des manifestations à Alger pour le changement démocratique.
En octobre 2015, à Tizi Ouzou, nous avons battu le pavé pour dénoncer l’étouffement économique de la Kabylie. Des projets arrachés de hautes luttes par nos élus durant la mandature 2007-2012 ont été tout simplement annulés par le pouvoir central qui a bénéficié d’un silence complice de la coalition des trois partis et de leurs parlementaires. Nous ne sommes pas, et nous ne serons jamais de ceux qui se taisent face aux injustices qui visent à dévitaliser la Kabylie!
Les partis ne sont pas tous les mêmes. Il y a une différence fondamentale entre un parti dont les militants sont persécutés et emprisonnés arbitrairement et ceux qui ont confisqué le pouvoir depuis plus d’un demi-siècle, qui ont ruiné le pays et dilapidé, en moins de 15 années, près de 1000 milliards de dollars dans la corruption et l’entretien de la clientèle.
Ces élections législatives, qui coïncident avec la commémoration du printemps amazigh, acte fondateur du combat pacifique pour les libertés démocratiques et culturelles, sont une occasion pour renouer avec la résistance citoyenne et dénoncer la trahison et le reniement.
Le RCD marquera, cette année encore, le 37e anniversaire de ce repère identitaire et démocratique en organisant une marche populaire suivie d’un meeting. Cette manifestation s’ébranlera du portail de l’université de Hasnaoua, le samedi 22 avril 2017 à 11 heures.
Pour l’officialisation effective de la langue amazigh;
Fidélité au combat d’avril 80;
Pour dénoncer l’ostracisme qui frappe la Kabylie;
Pour un nouveau départ pour l’Algérie.
Tizi Ouzou, le 9 avril 2017